Dans mon temps, tout le monde connaissait le directeur d’école parce qu’il était affecté à 100 % dans « son » école. Toute décision importante passait par lui, car il connaissait autant son école qu’un père de famille connait sa famille et sa maison.
Il en va tout autrement aujourd’hui, alors que les directions ont souvent deux, voire trois écoles à gérer. De plus, elles siègent à une multitude de comités, sans compter les entreprises qu’elles doivent visiter dans le cadre du programme travail/étude en formation professionnelle; ce qui n’est pas sans causer des maux de tête, ou d’estomac. On peut donc dire que les directions sont de véritables pivots de la réussite.
Pour l’élève, le directeur représentait l’autorité suprême et son bureau était l’endroit où il ne fallait surtout pas se trouver.
Il en va tout autrement aujourd’hui alors que les élèves perçoivent davantage la direction comme une personne en qui ils peuvent avoir confiance. Ils voient fréquemment leur direction se promener avec le sourire, et non avec l’air austère d’un dictateur d’autrefois. Les élèves ne sont plus envoyés au bureau du directeur à la moindre incartade. Et ils n’hésitent surtout pas à aller eux-mêmes le voir en cas de conflit, ou pour les encourager dans la mise en œuvre d’un projet qui nécessite son approbation.
Le rôle de la direction a grandement évolué au fil des décennies. Leur travail certes plus exigeant génère des résultats des plus gratifiants.
Jacques Sirois
Magasinier à la F.P.