Les directions d’établissement d’enseignement membres de la FQDE sont de grands défenseurs du principe de saine gestion. Alors que je mentionne souvent qu’une majorité de commissions scolaires dictent aux écoles comment répondre aux besoins des élèves, je me permets d’ajouter qu’elles administrent les ressources destinées à la réussite et au bien-être des jeunes sans tenir compte de l’expertise de l’équipe-école.
Notre message n’est pas nouveau : il faut que l’argent destiné à l’éducation de nos jeunes soit géré de manière transparente. La situation doit changer. Il faut s’assurer que les commissions scolaires travaillent en collaboration avec nous et qu’elles nous impliquent dans la prise de décision. D’ailleurs, les décisions qui sont prises dans un esprit de collaboration permettent de mieux répondre aux besoins particuliers de chaque élève, de chaque milieu, peu importe leur lieu géographique ou leur niveau socioéconomique. Après tout, nous sommes des gestionnaires compétents qui structurent l’organisation scolaire de nos établissements en plaçant les besoins des élèves au centre de nos décisions.
Heureusement, il y a des commissions scolaires où les principes de bonne gestion sont respectés. Est-ce qu’il ne faudrait pas enfin que le gouvernement les visite et s’en inspire pour élaborer un cadre de saine gestion efficace et efficiente à l’intention de toutes les commissions scolaires ? Il s’agirait d’un grand pas pour que chaque élève du Québec trouve son compte à l’école.
C’est pourquoi nous demandons une gestion transparente où tous les acteurs qui oeuvrent près de l’élève soient consultés et participent à la prise de décision. Des ressources financières et humaines bien gérées, investies au bon endroit et au bon moment, ont un impact direct sur la réussite des élèves.
Il est grand temps d’implanter en éducation une gestion participative, où les décisions seront vraiment prises dans l’intérêt des élèves.
Lorraine Normand-Charbonneau
Présidente, FQDE