Le chapitre de notre année scolaire se conclut mais l’histoire, loin d’être terminée, se poursuit. Les pages se sont tournées les unes à la suite des autres, au rythme de l’évolution de nos jeunes, suivant leurs réussites, leurs embuches et leurs efforts. Une année qui aura encore une fois défilé rapidement, une année où vous tous, chers collègues, avez su avec vos équipes-écoles créer une fin riche en réussites avant d’y mettre le dernier point, marquant une pause bien méritée.
Je conçois que le travail aura été pour la très grande majorité d’entre vous ardu. Vous avez fait face à une multitude de coupures et d’ici septembre prochain, c’est plus de 300 $ millions qui auront été retranchés des budgets alloués à notre système d’éducation. Nous ne mentionnerons jamais assez l’importance de donner à nos écoles les moyens adéquats pour réussir. L’éducation représente une grande richesse pour notre société, le reflet même de notre futur collectif. Mais l’éducation est-elle une réelle priorité au Québec alors que les instances gouvernementales se permettent depuis plusieurs années de diminuer les budgets sans changer ses façons de faire? Présentement, de nombreux postes dans nos écoles sont amputés affectant du même coup les services offerts à nos élèves.
Comment pouvons-nous demander à nos élèves de garder la motivation, de persévérer et de rester sur les bancs d’école si nous ne leur démontrons pas que nous déployons tous les services nécessaires à leur réussite? Il est temps que ces coupures drastiques arrêtent.
Le prochain chapitre s’écrira avec l’espoir que notre système soit revu puisque ce n’est pas en le maintenant dans sa structure actuelle que nous y parviendrons. La réussite de nos jeunes en dépend et rien ne change malgré les nombreux signaux d’alarme que nous avons lancés. Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport aura-t-il le courage de ses convictions?
Les prochaines pages nous le diront mais sachez, que nous serons mobilisés et, plus forts que jamais, pour dénoncer le non-sens de la situation actuelle.
Bon été, bon repos et bonne réflexion,
La présidente
Lorraine Normand-Charbonneau